QUELLE HONTE ! ET QUELLE BÊTISE !
Il y a un peu plus d’un siècle, le 17 février 1909, un homme mourrait en prononçant ces mots prophétiques: “Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été péché, alors, on saura que l’argent ne se mange pas”.
Cet homme de 80 ans avait consacré sa vie à résister aux envahisseurs qui asservissaient et massacraient son peuple, occupaient sa patrie, terre natale qu’il évoquait avec poésie: ”Je suis né dans les prairies, là où les vents soufflent librement et où rien n’arrête la lumière du soleil. Je suis né là où il n’y a pas de barrière…”.
Chaman apache qui prit les chemins de la rébellion et défendit les droits des peuples autochtones jusqu’à son dernier souffle, il était devenu une légende vivante sous le nom de Geronimo.
L’association par le gouvernement des États-Unis d’Amérique du nom de Geronimo à l’opération contre Ben Laden est un amalgame révoltant et irresponsable. Révoltant, parce qu’il insulte la mémoire d’un héros de la lutte légitime des Amérindiens. Irresponsable, car il peut donner l’occasion demain à d’autres criminels fanatiques de se draper dans les habits du héros d’une cause juste.
Quelle honte ! Et quelle bêtise !
DOMINIQUE GALLET
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